L’importance de la collection Ouellet-Robert
La Collection Ouellet-Robert est une collection universitaire parmi les plus importantes au Canada. D’après le dernier inventaire, la Collection héberge environ 1,5 million de spécimens; un tiers est du matériel sur épingle. Elle compte plus de 20 000 espèces dont la moitié provient du territoire québécois. Les groupes les mieux représentés sont ceux qui ont été étudiés par les différents entomologistes du Département, les scarabées, les papillons, les mouches et les groupes aquatiques. Notre collection est celle qui reflète le mieux la faune québécoise, particulièrement la zone des Laurentides, grâce à la présence de la Station de biologie des Laurentides de l’Université de Montréal. La Collection est aussi dépositaire du matériel d’entomologistes professionnels et amateurs qui ont fait don de leurs collections et qui aujourd’hui enrichissent nos fonds. Notons, parmi ces acquis, le matériel imposant des projets d’inventaires écologiques de la Baie James et Archipel.
Depuis l’entrée en poste de Colin Favret et d’Étienne Normandin, la Collection est en voie d’être inventoriée et informatisée. Les métadonnées sont disponibles pour consultation par les chercheurs et le public via le réseau de données de biodiversité de Canadensys.net. De plus, un profil de la Collection a été établi afin d’évaluer les priorités de conservation dans le futur. Une nouvelle étape est franchie dans le développement de la Collection.
De plus, les espaces supplémentaires dont bénéficie la Collection au Centre sur la Biodiversité permet la constitution d’une équipe d’une vingtaine de bénévoles qui aide dans la remise en état du matériel sur épingle.
Une référence pour la biodiversité passée et présente
Le matériel le plus ancien de la Collection date du début du siècle et plus particulièrement des années 1930’. En ajoutant le matériel collecté depuis, la Collection est donc un témoin essentiel de la biodiversité présente et passée de l’entomofaune québécoise. La perte de biodiversité et les invasions d’espèces exotiques sont des craintes qui s’inscrivent dans le cadre des changements climatiques et les chercheurs doivent se référer au matériel d’autres époques afin d’évaluer l’impact des conditions actuelles du climat sur l’entomofaune.
Une référence taxonomique pour les chercheurs professionnels et amateurs
Une collection est une bibliothèque de référence à l’usage des taxonomistes professionnels et amateurs. Des demandes de consultation et d’informations sont donc régulières. Elles permettent de valoriser une meilleure connaissance de la faune dans le cadre d’études de révisions taxonomiques et biogéographiques. D’ailleurs, plusieurs entomologistes amateurs consultent la Collection sur une base régulière, ceux-ci jouent donc un rôle de première importance dans la connaissance de la faune locale.
Un appui important pour la pédagogie dans les cours d’entomologie
Les étudiants qui suivent des cours d’entomologie bénéficient d’une source inestimable de matériel de référence afin de peaufiner leurs connaissances entomologiques durant les travaux pratiques. Cet apport pédagogique est un privilège que les étudiants de l’Université de Montréal tirent profit comparativement aux autres institutions.
Une assistance technique pour le public et les gens en communication
Les vulgarisateurs, les communicateurs scientifiques, les journalistes et le grand public à la recherche d’information spécialisée se réfèrent très souvent à la Collection car le personnel est une source sûre de connaissance. Des publications comme le nouveau Guide des Insectes du Québec, écrit par le coordonnateur de la Collection, Étienne Normandin vont permettre un meilleur transfert de connaissance et offrir une visibilité notoire à la Collection. Près de 2300 espèces de la Collection sont illustrées au sein de cet ouvrage. Ainsi, une partie de la collection Ouellet-Robert se retrouvera alors accessible dans les foyers des québécois.
Un lieu de dépôt pour les spécimens
Lors d’études taxonomiques et écologiques, le dépôt de spécimens de référence permet de retourner aux spécimens sources lors d’études subséquentes afin de valider des informations taxonomiques et de confirmer ou d’infirmer les données publiées. Des erreurs taxonomiques créent des distorsions et peuvent imputer des erreurs qui ont une importance primordiale dans l’analyse a posteriori des données et des résolutions dans les plans de conservation. Bref, les spécimens témoins déposés dans la Collection servent à valider, corriger, ou mettre à jour les noms utilisés en recherche.
Perspectives d’avenir
Depuis l’arrivée de la Collection au Centre sur la Biodiversité, un grand réaménagement a été amorcé ainsi qu’une remise en état des tiroirs entomologiques. La présence des bénévoles et du « Club QMOR » d’étudiants du Département donne aussi un coup de main dans ce travail monumental.
La digitalisation des collections fait partie des occupations primaire de plusieurs institutions. Celle-ci favorisera l’usage de la Collection et se traduira par une plus grande diversité d’usagers et par l’intégration des jeux de données imposants applicables à différents domaines de recherche. Toutes les données existantes doivent être mises à profit afin de mieux connaître l’entomofaune, de prévenir la disparition d’espèces et de mettre en évidence les espèces menacées.