Podisus placidus (Uhler 1870)

Podisus placidus (Uhler 1870)

Par Lauriane MORISSETTE et Laurie-Anne ROY

Texte et figures (sauf si indiqué) CC BY-SA 2018, par les auteures.


L’espèce Podisus placidus fut décrite pour la première fois par le libraire, géologue et entomologiste spécialiste des Hémiptères, Philip Reese Uhler (1835-1913) (Sterling et al. 1997). Ladite description parut pour la première fois dans le second volume du magazine illustré The American Entomologist and Botanist en 1870. Avec l’accord de Monsieur Uhler, les éditeurs du magazine, Charles V. Riley et George Vasey, ont publié sa description de Podisus placidus peu de temps avant que celui-ci ne la publie dans l’un de ses ouvrages.

Localisation et distribution

Ce spécimen (voir Figure 1.) a été récolté à l’aide d’un filet fauchoir le 6 septembre 2018 à la Station de Biologie des Laurentides sur le chemin du Lac Corriveau (voir Figure 2.).

Figure 1. Podisus placidus identifié le 13 septembre 2018 par Lauriane Morissette et Laurie-Anne Roy. (Photo prise par Lauriane Morissette)
Figure 2. Carte avec agrandissement de la Station de Biologie des Laurentides (SBL) et du Chemin du Lac Corriveau. L’agrandissement est de x1000. (Image prise à partir de Google Earth et de Google Camera; Google Data SIO NOAA, U.S. Navy NGA GEBCO Sandsat/Copernicus en date du 24 octobre 2018, modifiée par Laurie-Anne Roy)

Podisus placidus fait partie de la plus grande famille parmi les Pentatomoidea en Amérique du Nord et est une espèce indigène du Canada et des États-Unis (McPherson 2018) (voir Figure 3.).

Figure 3. Carte du Canada et des États-Unis avec les provinces et états où Podisus placidus a été observé. D’après Maw & al. (2000), cette espèce se retrouve de la Colombie-Britannique au Québec. Malgré le fait qu’elle ait été observée, le E.H. Strickland Entomological Museum de l’Université de l’Alberta insiste sur le fait qu’aucun spécimen n’a été récolté en Alberta. On la retrouve aussi au New Jersey (Smith 1909), en Arkansas (Tadic 1963), au Colorado (Gillette et Barker 1895), en Utah (Pack et Knowlton 1930), en Idaho (Harris et Shull 1944) et en Illinois (McPherson 1982). Sans doute elle se trouve aussi dans tous les états entre ceux-ci. (Graphisme par Laurie-Anne Roy)

Classification

Embranchement :                Arthropoda

Sous-Embranchement :        Hexapoda

Classe :                                              Insecta

Ordre :                                        Hemiptera

Super-Famille :              Pentatomoidea

Famille :                             Pentatomidae

Sous-Famille :                           Asopinae

Genre :                                             Podisus

Espèce :                        Podisus placidus

Identification

L’identification du spécimen s’est faite à partir de trois clefs d’identification (VanDyk 2006; Pilon 2008; Paiero et al. 2013). Les deux premières ont permis principalement l’identification du spécimen jusqu’à la famille et la dernière, quant à-elle, a permis de l’identifier jusqu’à l’espèce.

Le spécimen en question appartient à l’ordre des Hemiptera. On compte 700 espèces d’Hemiptera au Québec. L’appartenance à cet ordre fut établie grâce à la présence d’un rostre (voir Figure 4.), c’est-à-dire, d’une pièce buccale de type piqueur-suceur, adapté au mode d’alimentation particulier des Hemiptera. Ce dernier est lui-même composé de plusieurs stylets servant à perforer et drainer le contenu d’une plante ou d’une proie, dans le cas de Podisus placidus.

Figure 4. Vue ventrale de Podisus placidus. (Photo prise par Laurie-Anne Roy, modifiée par Lauriane Morissette)
Cet insecte appartient plus précisément au sous-ordre des Heteroptera, communément appelé punaises, dont la particularité réside dans la pluralité de textures des ailes antérieures. Celles-ci sont à la fois cornées près de la base et membraneuses à l’extrémité, ce qui leur vaut le nom d’hémélytres (voir Figure 5.). Outre les ailes elles-mêmes, leur positionnement à plat sur le dos est également indicateur du sous-ordre Heteroptera. Les individus du sous-ordre Homoptera, les portent plutôt en angle, ce qui leur donne la forme d’un toit. Le point d’insertion du rostre (voir Figure 4.) varie aussi entre les sous-ordres et même à l’intérieur des sous-ordres dans le cas des Homoptera. Chez les Heteroptera comme Podisus placidus, le rostre est inséré sur le devant de la tête, comme il est possible de voir à la Figure 7. Au même titre, la présence évidente d’un scutellum (voir Figure 5.), une plaque située entre l’insertion des hémélytres, constitue une caractéristique supplémentaire menant à l’identification du sous-ordre Heteroptera, celle-ci étant absente chez les Homoptera.

Figure 5. Vue dorsale de Podisus placidus. (Photo prise par Laurie-Anne Roy, modifiée par Lauriane Morissette)

Pour établir l’appartenance du spécimen à l’une des 41 familles de punaises présentes au Québec, trois caractères clés ont été relevés. La forme triangulaire du scutellum (voir Figure 5.), l’absence d’épines apparentes sur les tibias (voir Figure 6.) et la division des tarses (voir Figure 6.) en 3 tarsomères, au lieu de deux comme chez les Acanthosomatidae (un proche parent), ont permis d’associer le spécimen à la famille des Pentatomidae.

Figure 6. Vue dorsale de l’une des pattes de Podisus placidus. (Photo prise par Laurie-Anne Roy, modifiée par Lauriane Morissette)
La famille des Pentatomidae est composée de trois sous-familles. Pour établir à quelle sous-famille le spécimen appartient, le scutellum (voir Figure 5.) de forme triangulaire a encore une fois été un caractère déterminant en permettant d’écarter la sous-famille des Podopinae. De la même façon, l’observation d’un rostre épais (voir Figure 4.), dont le premier segment (voir Figure 7.) est libre a permis d’écarter la sous-famille des Pentatominae, qui possèdent plutôt un rostre mince, dont le premier segment est incrusté en dessous de la tête. Cette dernière observation témoigne donc de l’appartenance du spécimen à la sous-famille des Asopinae.
Figure 7. Vue latérale de la tête de Podisus placidus. (Photo prise par Laurie-Anne Roy, modifiée par Lauriane Morissette)

L’appartenance du spécimen au genre Podisus a été déduite à la suite de l’observation de plusieurs caractères essentiels. Une fois de plus, la forme triangulaire du scutellum (voir Figure 5.) a été nécessaire à l’identification du genre. Cela a permis d’éliminer la dernière espèce ne possédant pas un scutellum triangulaire parmi la sous-famille des Asopinae, soit Stiretrus anchorago. Le spécimen ne présente pas de couleurs vives ni de motifs marqués. Il présente plutôt une coloration assez monochrome, dans des tons brun-orangé, ce qui a permis d’écarter le genre Perillus, dont les individus sont marqués de motifs aux couleurs contrastantes, ainsi que les espèces Rhacognathus americanus et Zicrona caerulea, qui sont respectivement brun foncé ou noir et bleue métallique. Le pronotum (voir Figure 5.) de l’espèce ne présente pas d’angle huméral ou humérus (voir Figure 5.) très pointu et noir, comme c’est le cas pour Picromerus bidens. Il a donc été possible d’écarter ce choix. Pour finir, l’observation chez cette dernière d’un tylus (voir Figure 8.) qui est de la même longueur que les jugums (voir Figure 8.) a permis son association au genre Podisus.

Figure 8. Vue dorsale de la tête de Podisus placidus. (Photo prise par Laurie-Anne Roy, modifiée par Lauriane Morissette)
L’identification du spécimen à l’espèce fut quant à elle assez simple, car parmi les 4 espèces de Podisus présentes au Québec, Podisus placidus est la seule qui ne possède pas de ligne sombre au centre de la membrane des ailes (voir Figure 5.). De plus, chez cette dernière, la marge antéro-latérale du pronotum (voir Figure 5.) est droite, ce qui constitue un second trait permettant de différencier Podisus placidus de ses confrères.

Environnement

Il s’agit d’un insecte qu’il est possible de retrouver dans plusieurs milieux, dont dans les vieux champs, les forêts de feuillus et les forêts de pruche (Evans 1983). Néanmoins, il a aussi été observé sur d’autres types d’arbres : le noisetier (Stoner 1920), le peuplier (Cranshaw 2007), le saule (McPherson 1982), le cèdre blanc (Stoner 1922 d’après McPherson 1982), le chêne (Olsen 1912), le merisier, la vigne sauvage (McPherson 1982), le pêcher (Furth 1974), l’érable negundo (Gillette et Baker 1895), le pin (Olsen 1912), l’espèce Lindera benzoin (McPherson et Mohlenbrock 1976), la verge d’or (Townsend 1981), le ceriser et le pommier (Evans 1983).

Alimentation

Il est important de noter que l’une des particularités de la Sous-famille des Asopinae, celle dont fait partie Podisus placidus, est qu’elle est composée d’espèces prédatrices (McPherson 2018). La majorité des autres espèces de Pentatomidae sont phytophages.

L’alimentation de Podisus placidus est très variée. L’espèce peut se nourrir, entre autres, d’espèces du genre Malacosoma (Evans 1983), de Hypantrie cunea ou d’Orgyia leucostigma (Kirkland 1897). Donc, cette espèce se nourrit principalement d’insectes de l’ordre des Lepidoptera lorsqu’ils sont sous la forme de larves, c’est-à-dire, de chenilles. Pouvant partager son environnement avec des espèces ayant un régime alimentaire similaire au sien (par exemple, Podisus modestus ou Podisus serieventris), ceux-ci ont développé des méthodes de dispersion différentes afin d’éviter la compétition directe pour les ressources (Evans 1983).

 Cycle de vie

N.B.: Cette section a été rédigée selon les observations d’Oetting et Yonke (1971). À toutes les fois où la source n’est pas précisée, cela signifie que l’information vient de leur article Immature stages and biology of Podisus placidus and Stiretrus fimbriatus (Hemiptera: Pentatomidae).

L’ordre des Hemiptera est dit hémimétabole (Favret 2018). C’est-à-dire que les espèces de cet ordre ont un développement qui comprend trois phases principales: celle de l’oeuf, un ou plusieurs stades larvaires où la mue s’effectue ainsi que la phase adulte. Dans le cas de Podisus placidus, cette espèce a un total de cinq stades larvaires (voir Figure 9.).

Figure 9. Cycle de vie de Podisus placidus avec notes des auteures. Les détails de cette figure seront discutés dans les sections dédiées aux différents stades. (D’après Oetting et Yonke (1971) et Cranshaw (2007), graphisme par Laurie-Anne Roy)

Oeuf

Les œufs de Podisus placidus sont pondues par la femelle sur le dos d’une feuille (McPherson 2018). Faisant près d’un millimètre, ils sont d’une teinte jaunâtre et verte jusqu’au quatrième jour où ils deviennent jaunes. Puis, ceux-ci prendront des teintes rougeâtres au cinquième jour. Ils sont organisés en agglomérat (voir Figure 10.) de 15 à 55 œufs environ à l’aide d’une sécrétion collante (McPherson 2018). Une caractéristique intéressante de la famille des Pentatomididae et qu’on ne retrouve pas chez toutes les familles de cet ordre est que la femelle demeure sur place jusqu’à son décès pour offrir des soins à ses œufs (McPherson 1982; McPherson 2018).

Figure 10. Oeufs de Podisus placidus sur le dos d’une feuille de peuplier. (Photo prise par Whitney Cranshaw, 2007)

Stade larvaire 1

Grande de 1,30 à 1,62 mm, la larve a une forme ronde-ovale et sa segmentation quoi que présente est très peu défini en comparaison aux autres stades. Les antennes ont une longueur de 0,92 mm et quatre segments. Il est possible d’observer sept spiracles, sur les segments 2 à 8. Oetting et Yonke (1971) ont aussi observé que durant leur première journée, les larves se nourrissent des œufs qui ne sont pas encore éclos.

Stade larvaire 2

La taille de la larve est de 2,59 à 2,75 mm. Il est possible de voir une transition et il est plus facile d’observer la segmentation à partir de ce stade comme schématisé dans la Figure 8. Les antennes mesurent 1,42 mm.

Oetting et Yonke (1971) remarque que dès lors, les larves se nourrissent de façon variée, n’ayant aucune préférence visible quant à leur proie, mais demeurant loin des chenilles poilues.

Stade larvaire 3

La taille de la larve est de 3,46 à 4,64 mm. Les antennes mesurent 2,12 mm. Un changement dans l’angle des coxas (voir Figure 4.) fait en sorte que les pattes sont plus proches du corps.

Stade larvaire 4

La taille est de 4,97 à 6,48 mm. Les antennes mesurent 2,99 mm. Ce stade est celui où débute l’apparition des hémélytres (McPherson 2018).

Stade larvaire 5

La taille est de 8,32 à 9,23 mm.  Le thorax et l’abdomen sont nettement plus allongés. Les antennes mesurent 4,32 mm. Les hémélytres se forment de plus en plus de chaque côté du scutellum (McPherson 2018). C’est le plus long des cinq stades larvaires.

Le développement dure en moyenne 27,1 jours. Après chaque mue, les larves mangent pendant deux jours de façon intensive. Elles arrêtent complètement deux jours avant l’autre mue. Ce phénomène est aussi observable chez une autre espèce du même genre. Il s’agit de Podisus maculiventris (Mukerji and LeRoux 1965).

Adulte

Atteignant jusqu’à 11 mm (McPherson 1982), c’est seulement à ce stade que les hémélytres ont pris leur pleine expansion et qu’il y a présence d’ailes. Les couleurs ternes et brunâtres de l’espèce lui permettent de mieux se camoufler dans son environnement (McPherson 2018).

Reproduction

La reproduction a lieu au printemps, après que cette espèce se soit éveillée de la phase de dormance qui a lieu durant l’hiver (McPherson 2018). Il n’est pas totalement clair à savoir si cette espèce a une hibernation qui est obligatoire ou facultative. Néanmoins, l’espèce la plus proche phylogénétiquement parlant étudiée, Podisus maculiventris, a une dormance facultative (McPherson 2018).

Il est important de noter que dans certaines régions, dû à la variation de la température et de la luminosité, cette espèce peut être multivoltine (McPherson et Mohlenbrok 1976). Ceci signifie qu’elle peut avoir plus d’une génération d’oeufs sur une période d’un an selon où elle se situe géographiquement (McPherson 2018).

La première étape de reproduction sera effectuée par le mâle qui ira frotter ses antennes à divers endroits contre la femelle pour lui démontrer son intérêt. Il finira, toutefois, par se concentrer seulement sur l’extrémité de son abdomen. Si la femelle est intéressée, elle sous-lèvera le bout de son abdomen, néanmoins, si elle ne réagit pas, le mâle saura se montrer plus insistant en reproduisant la même chose, c’est-à-dire, en frottant et la poussant non pas avec ses antennes, mais bien avec sa tête. Si les tentatives du mâle demeurent infructueuses, la femelle lui donnera quelques coups de pattes ou se désintéressera complètement et reprendra son chemin.

Cependant, si elle décide d’être réceptive et de soulever son abdomen ou de laisser le mâle le sous-lever avec sa tête, celui-ci fera un demi-tour droite, lèvera son propre abdomen et tentera d’insérer son édéage dans la femelle.

Dans le cas où le mâle gagne sa conquête, les deux peuvent rester dans cette position pendant des heures et manger entre temps (voir Figure 12.). Si la femelle n’a rien à se mettre sous le labre, elle peut décider de se déplacer pour aller à la recherche de nourriture en trimbalant le mâle (McPherson 1982; McPherson 2018).

Figure 12. Deux Podisus placidus en plein acte de reproduction. La femelle est identifiable par le fait qu’elle est plus grosse que le mâle (Evans 1983). (Photo prise par  Whitney Cranshaw (2007))

Lutte biologique

Les talents de prédateur de Podisus placidus ont tenté d’être utilisés afin de faire de la lutte biologique. La lutte biologique est effectuée en introduisant une espèce prédatrice dans un nouveau milieu afin qu’elle nuise à une espèce qui est elle-même nuisible ou envahissante. Tadic en 1963 a fait une étude afin d’évaluer la possibilité d’introduire Podisus placidus sur le territoire de l’ex-Yougoslavie afin de nuire à Hypantrie cunea.

Prédateur prédaté

Ce n’est pas parce que Podisus placidus est lui-même un prédateur redoutable qu’il n’est pas aussi une proie. Effectivement, deux espèces d’araignées, Epeira strix et Phidippus multiformis, sont des prédatrices de cette espèce (Kirkland 1897). 

Bibliographie

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